Eileen vennait de quitter le gardien, qui lui avait expliqué ce qu'était la bibliothèque, et honnêtement, elle ne le croyais pas. Elle s'avançait parmis les rayons du premier étage. Etait-il possible de passer dans un autre monde en ouvrant un livre? Non, bien sur que non! Pourtant ce lieu existe! *Oh et puis zut!* Elle attrapa le livre le plus proche d'elle, *historique, chouette!* Le titre du livre indiquait: fin du XXIe siècle, vit au sein d'une famille moyenne. Eileen retourna le livre et lu: "2074, année de l'instauration des "lois de fer". La Terre est dans un état critique et les politiciens écologique prennent des mesures radicales. Martin Bishop, l'auteur, nous compte l'histoire de sa famille pendant les années de privations, dans la campagne galloise." Eileen prit le bouquin sous son bras et l'emporta en direction d'un fauteuil où elle s'assit et ouvrit le livre. Le nom de la bibliothèque était écrit sur la 1e page, qu'elle tourna aussitôt. Elle commença sa lecture, se sentant petit à petit absorbée par l'histoire.

"je suis né avant la grande crise écologique, mais bien après la révolution électronique de la première partie du siècle. J'avais 8 ans quand le gouvernement a décrété que l'électricité était nuisible, et qu'il fallait s'éclairer à la bougie. Dans notre maison, qui était un vieux corps de campagne du XIXème siècle, nous possédions encore une tablette slim ancienne génération. C'était là notre seule appareil électrique ainsi que notre seule source d'information.  

Notre maison était très ancienne. La fenêtre de ma chambre donnait sur un chêne qui n'avait jamais été aussi beau. Mon père m'y avait accroché une balançoire. Une dizaine de mètres plus loin se trouvait un puit fait de la même pierre que la maison."

Eileen releva la tête et écarquilla les yeux. Elle se trouvait sous un chêne à côté de la maison, assise sur la balançoire. Elle baissa les yeux, le livre n'était plus dans ses mains.

"Non, non, c'est une blague!"

Elle rit partagée entre l'étonnement et le plaisir que lui apportait cette sensation liberté. Elle se leva, monta sur l'un des murets et mit sa main en porte-vue. C'était sans doute le coin le plus paumé du monde, cependant, il y avait un petit village à moins de 5km.

"Madame, vous êtes qui madame? "

Elle sursauta et se retourna. Elle faisait face à une petite fille qui devait avoir 3 ou 4 ans. Elle était brune, ses cheveux faisaient une grande natte, elle portait un long manteau bleu et un bonnet couleur chocolat.

"Mademoiselle, s'il te plait! Je m'appelle Eileen et je …" elle respira et s'agenouilla face à la fillette " je suis plus ou moins perdue!  Tu t'appelles comment?"

"Anita" Eileen fut prise d'un doute

"Anita comment?"

"Bishop"

Eileen soupira en murmurant "Bien sûr.." Puis elle se tourna à nouveau vers la petite fille "Ta maman est dans le coin?"

Anita sourit et partit en courant en appelant sa mère. Eileen la suivit sans se presser.

Elle s’arrêta un instant devant la porte de la maison, attendant le retour d'Anita. Une femme arriva suivie par la petite brune. Elle avait des cheveux très sombre et portait des vêtements longs et noirs. Lorsqu'elle arriva sur le perron, elle demanda:

"Je peux vous aider?"

"Ah! Oui, à vrai dire, c'est que..."

"Lucy, vient voir s'il te plait!"

La mère d'Anita se retourna. La voix à laquelle la jeune femme avait réagit était une voix d'homme, surement celle de son mari! Elle s'escusa et se dirigea dans une pièce sur la droite. Eileen en profita pour entrer un peu, s'approchant de la fameuse salle, Anita étant partie vers des escaliers. C'était une cuisine, une salle très simple, pleine de meubles en vieux bois et plutot lumineuse. Toute la maison semblait être ainsi. Elle soupira en se disant que la déco ressemblait à celle de son époque. Elle écoutait la conversation dans la cuisine.

"Lucy, ça peut pas continuer comme ça, on peut pas se permettre de tout perdre pour garder cette maison. Je sais que tu y es attachée, mais on a des enfants, Lucy... " L'homme avait l'air compatissant, et Lucy semblait s'etre mise à pleurer "eh, regarde moi, tu le sais, il y a trop de taxe sur l'équipement de la cuisine, et on ne peut plus les payer, on doit vendre! Fait le pour eux, fait le pour Anita et Martin!"

Martin? Celui de la couverture? Eileen venait de s'en rappeler!

"Je sais Jeremy, je sais, ça va!"

Eileen s'équarta en direction de la porte et Lucy passa vers les escaliers sans même la voir. Eileen pensa *Mais pourquoi je suis là moi?* Elle voulut faire demi tour, rentrer chez elle mais Jeremy la retint

"Escusez moi, vous êtes une amie de ma femme?"

Elle ne l'avait pas vu venir

"Ah! euh, oui, enfin ... j'ai entendu ce que vous disiez mais... je ne comprend pas..."
Devant les yeux étonnés de son interlocuteur, elle continua
"Je ne viens pas d'içi, je ne connais pas ce lieu, et je ne comprend pas ce qu'il vous arrive."

Elle était prise d'une pitié qui ne lui était que peu familière et il la regardait avec un sourire amère.

"je ne sais pas d'où vous venez, mais içi, comme autrepart, la faim nous guète. C'est la crise mademoiselle, on a peur de finir dehors, sans toit et sans rien pour survivre"

"Comment? Je ne comprend pas comment on en est arrivé là!"

"d'abord il y a eu de nombreuse taxes, sur l'électricité, sur l'eau potable, sur la nourriture et d'autres choses qui venait à manquer, puis les salaires on baissé, comme souvent lorsque les prix montent! Et pour finir, on a été à cours de pétrole, et les gazs se font rares, donc plus de taxes, et beaucoup moins de nourriture. D'où venez vous pour ne pas savoir cela?"

Eileen haussa les épaules

"D'une autre planète on va dire..."

La porte d'entré s'ouvrit et un garçon de 10 ou 11ans entra.

"Il y avait plus de poulet, et rien d'abordable à la place, alors j'ai pas pris de viande"

Il tendit un sac dans lequel était rangé des légumes à son père

"Merci Martin!"

Il observa Eileen de ses yeux noirs et passa une mains dans ses cheveux bruns en désordre.

"Je m'appelle Eileen enchantée!"

Il sourrit et tendit sa main

"Martin!"  

Elle la saisit puis le garçon déclara

"il y a un concour ce soir en ville, j'aurais aimé y allez mais il y a école demain."

"Quel genre de concour?"

"Je ne sais pas."

"Je vais m'en aller!"

Eileen commençait à se sentir comme une intruse dans cette famille. Elle serra la main de Jeremy et sortit de la maison. Un objet brillant derrière un parterre de fleur retint son attention. Elle écartat les fleurs et fut surprise de voir le cadre avec une photo de son père. *Objet totem, hein!* Elle se rappela des dire du Gardien, l'objet pour rentrer à Penemue. Le petit cadre était entre le doré et le brun, il tenait dans la paume de sa main, mais Eileen ne le saisit pas, elle ne voulait pas rentrer, pas maintenant. Elle sourit en observant la photo

"Salut papa."

Elle murmurait

"Je dois t'abandonner içi, il faut que j'aille au village, si je veux pouvoir trouver un endroit où dormir!"

Sur ce, elle se redressa et commença à marcher vers le petit village au loin.